Dominique Chékaoui, Psychologue à Saint-Nazaire vous explique les différents mécanismes de défense :

De manière générale, les mécanismes de défense ne bénéficient pas, d'une
bonne réputation. On les considère trop vite sous leur seul aspect conflictuel,
voire pathologique, alors que le côté adaptatif de leurs fonctions se trouve vite
passé sous silence.
On désigne par «mécanismes de défense» différents types d'opérations
psychiques ayant pour finalité la réduction, d'un point de vue économique,
des tensions psychiques internes.
Par le biais des procédés défensifs, l'angoisse inhérente au conflit psychique
(entre par exemple un désir et son interdit..) peut donc voir son énergie
réduite d'un point de vue quantitatif (émotions, affects..), tandis que les
contenus de pensée (représentations) qui l'accompagnent régulièrement
peuvent également connaître des modifications sur le plan qualitatif.
Les représentations subissent des sorts très variés, pouvant demeurer
accrochées, ou non, aux affects correspondants, être déplacées, voire être
totalement isolées de la pulsion d'origine...
C'est en fait sur les représentations que portent bon nombre de mécanismes
de défense, et en particulier le refoulement, alors que la répression porte
préférentiellement sur les affects.
A titre d'exemple, lorsque le surmoi s'oppose à une représentation
pulsionnelle indésirable, il peut y avoir désinvestissement de cette
représentation anxiogène, puis réinvestissement de cette énergie psychique
libérée dans un contre-investissement portant sur d'autres représentations
pulsionnelles, pouvant cette fois être rendues conscientes et acceptables par
le moi.
Ainsi, chez tout être humain, les procédés défensifs se mettent normalement
en action lorsque l'équilibre psychique interne est mis à mal.
Ils ont, dans ce cas, une fonction de régulation « salutaire »...
Par contre, un sujet peut être mis en difficulté lorsqu'ils ne parvient plus à
contrer ses propres conflits intra-psychiques, de par un système défensif
inefficace, soit trop rigide, soit mal adapté aux réalités internes et externes...
Ainsi, lorsque le sujet est confronté à des désordres psychologiques, de type
névrose, psychose ou états-limites...des résistances, plus massives encore,
et pas toujours très adaptées, vont devoir se mettre en action afin de viser à
la réduction des conflits. Dans ce cas, les mécanismes défensifs mis en
place, face à une névrose ou une psychose, peuvent aider à la gestion des
conflits internes, mais révéler en même temps, par leur aspect à la fois
massif et rigide, la marque d'une pathologie à laquelle ils appartiennent...

Le refoulement constitue la défense principale parce que c'est la plus
élaborée génitalement, mais aussi parce qu'elle revêt une place quantitative
primordiale.
Le refoulement possède ensuite un réseau de défenses satellitaires comme
l'isolement, le déplacement, la condensation, et l'évitement.
D'autres défenses plus archaïques, sortant de l'orbite névrotique, ramènent à
des problématiques psychotiques ou états-limites :
il s'agit, par exemple, du dédoublement du moi, du dédoublement des imagos
avec leurs satellites d'annulation, de dénégation, de déni, de forclusion,
d'identification projective, et d'identification à l'agresseur....
Tout ceci montre en fait l'aspect vivant, la richesse et la variété des défenses
possibles chez un même sujet.
Une pathologie ne peut finalement être liée à la seule présence de tel ou tel
mécanisme isolé, mais seulement si le psychisme dispose d'un arsenal de
mécanismes défensifs manquant de souplesse, de subtilité ou d'efficacité.
Le sujet « normal » est celui qui, au final, possède de « bonnes » défenses,
assez diversifiées, assez souples, pour permettre un jeu pulsionnel suffisant,
n'opprimant pas le ça, et tenant compte de la réalité sans inquiéter le surmoi.
Un tel sujet, dès lors, peut échanger avec autrui, considéré à la fois comme
égal et différent, au travers d'une relation mature s'autorisant des
satisfactions, et selon un niveau d'élaboration authentiquement génital.
Cet état d'équilibre ne saurait, bien sûr, être considéré comme statique, la
faille restant fondamentalement humaine, mais plutôt comme un axe moyen
autour duquel le sujet peut osciller, et qui lui permette, en même temps, de
pouvoir parer aux différents incidents de parcours inhérents à tout destin...
Le refoulement constitue la défense principale parce que c'est la plus
élaborée génitalement, mais aussi parce qu'elle revêt une place quantitative
primordiale.
Le refoulement possède ensuite un réseau de défenses satellitaires comme
l'isolement, le déplacement, la condensation, et l'évitement.
D'autres défenses plus archaïques, sortant de l'orbite névrotique, ramènent à
des problématiques psychotiques ou états-limites :
il s'agit, par exemple, du dédoublement du moi, du dédoublement des imagos
avec leurs satellites d'annulation, de dénégation, de déni, de forclusion,
d'identification projective, et d'identification à l'agresseur....
Tout ceci montre en fait l'aspect vivant, la richesse et la variété des défenses
possibles chez un même sujet.
Une pathologie ne peut finalement être liée à la seule présence de tel ou tel
mécanisme isolé, mais seulement si le psychisme dispose d'un arsenal de
mécanismes défensifs manquant de souplesse, de subtilité ou d'efficacité.
Le sujet « normal » est celui qui, au final, possède de « bonnes » défenses,
assez diversifiées, assez souples, pour permettre un jeu pulsionnel suffisant,
n'opprimant pas le ça, et tenant compte de la réalité sans inquiéter le surmoi.
Un tel sujet, dès lors, peut échanger avec autrui, considéré à la fois comme
égal et différent, au travers d'une relation mature s'autorisant des
satisfactions, et selon un niveau d'élaboration authentiquement génital.
Cet état d'équilibre ne saurait, bien sûr, être considéré comme statique, la
faille restant fondamentalement humaine, mais plutôt comme un axe moyen
autour duquel le sujet peut osciller, et qui lui permette, en même temps, de
pouvoir parer aux différents incidents de parcours inhérents à tout destin...